Isolation plancher bas sur terre-plein ou vide sanitaire non accessible
QUELLES SONT LES DIFFÉRENTES SOLUTIONS ?
- Isolation sur sol existant : l’isolant est placé sur le sol existant, le nouveau revêtement de sol est posé ensuite sur l’isolant (parquet par exemple)
- Isolation sous chape ou dalle flottante : l’isolant est placé au dessus du plancher existant, un dallage est coulé ensuite sur l’isolant
- Isolation par chape isolante : mise en place d’une chape isolante (en béton cellulaire par exemple), à condition que le sol ne présente pas de trace d’humidité.
- Isolation du soubassement : mise en place d’un isolant au niveau du soubassement par un panneau non hydrophile. Solution à coupler avec une isolation des murs par l’extérieur ou des travaux de drainage des fondations.
Exemple : isolation sur sol existant et du soubassement.
QUELLES SONT LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE ?
- Il faut éviter toute remontée d’humidité du sol vers le bâtiment. Des traitements sont possibles et conseillés avant d’isoler.
- Lors de l’isolation d’un vide sanitaire, les entrées d’air ne doivent jamais être obstruées, au risque d’engendrer des problèmes d’humidité.
Constructions d’après 1948
- Il ne faut pas mettre en place des revêtements étanches (chape, ciment, carrelage) sur le plancher sans s’être assuré que les murs sont étanches à l’eau.(murs sans défaut d’étanchéité, en béton ou brique industrielle).
- Si la solution de l’isolation sous chape est retenue, il faudra prévoir environ 10 cm au dessus du niveau de sol, ce qui suppose alors de rehausser les portes et baies vitrées…
Constructions anciennes (construites avant 1948)
- La pose de revêtements étanches peut provoquer des remontées capillaires (remontées d’humidité dans les murs) dans les constructions anciennes. Il est conseillé de drainer le sol et les murs avant de poser une chape, de préférence perméable à la vapeur d’eau et/ou isolante.
- Si l’installation d’un plancher chauffant est prévue, il est obligatoire de ne pas poser de revêtement étanche.
Points de vigilance
Les Produits Minces Réfléchissants (PMR) quelquefois appelés malheureusement isolants minces ne sont pas des produits miracles. Cela dit quelques centimètres ne sont pas équivalents à 20 cm d’isolant “classique” comme les publicités l’ont parfois laissé croire ! Ils sont coûteux et susceptibles de jouer un rôle de complément d’isolation et il faut les poser avec une grande précaution (mettre une lame d’air entre la paroi et l’isolant) pour qu’ils n’engendrent pas de désordres (risque de condensation).
COMMENT ÉVALUER LA PERFORMANCE DES PRODUITS ?
L’efficacité des isolants est mesurée par leur résistance thermique R, indiquée sur l’étiquette de la certification Acermi du produit. La résistance R varie en fonction de l’épaisseur et de la nature du matériau. Plus R est grand, meilleure est l’isolation.
PEUT-ON BÉNÉFICIER D’UNE AIDE FINANCIÈRE ?
Le crédit d’impôt de transition énergétique
Dans le cas du plancher sur vide sanitaire, pour obtenir le crédit d’impôt pour des dépenses de travaux effectuées en 2017 ou 2018. Il faut poser un isolant tel que R ≥ 3 et que l’isolant ait été posé par un professionnel Reconnu Garant de l’Environnement (RGE). Cela correspond par exemple à au moins 12 cm de polystyrène expansé.
Le crédit d’impôt s’élève à 30%, dans la limite d’un plafond de dépense de 100 € TTC / m².
Il s’applique sur le matériel et la main d’œuvre.
En savoir plus sur le crédit d’impôt
L’éco-prêt à taux zéro
Pour bénéficier de l’éco-PTZ pour des travaux d’isolation du plancher bas sur vide-sanitaire, il faut a minima poser un isolant tel que R≥ 3 et que l’isolant ait été posé par un professionnel Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).
Pour bénéficier de l’éco-prêt à taux zéro dans ce cas, il faut soit réaliser deux autres catégories de travaux éligible à l’éco-prêt, soit réaliser les travaux préconisés par une étude thermique.